Selon la société américaine Globaldata, l’Afrique du Sud a le potentiel pour faire de l’éolien l’un des piliers de son mix énergétique. 

Une industrie encore inexistante en 2012

 

Plus de 3 GW de capacités éoliennes devraient être installées en Afrique du Sud d’ici à 2020, ramenant la puissance éolienne du pays à un total de 5,6 GW.

 

D’après le dernier rapport publié par GlobalData, une entreprise américaine spécialisée dans l’analyse de données, l’industrie éolienne était quasi inexistante en Afrique du Sud jusqu’en 2012, avec seulement 10 MW de capacités installées et produites par des installations vieilles de dix ans.

 

Depuis, les capacités ont rapidement augmenté, avec plus de 30 MW installées en 2013, 606 MW en 2014 et 483 MW en 2015.

 

Pour Pavan Vyakaranam, analyste énergie chez GlobalData, les efforts fournis par l’Afrique du Sud sur le terrain des énergies renouvelables sont importants mais le pays reste encore nouveau dans l’éolien et le potentiel dans ce domaine est énorme.

 

« Il est désormais essentiel d’avoir un système capable de mesurer la vitesse du vent ainsi que d’autres facteurs qui permettront de planifier les installations, les capacités futures ainsi que le développement des infrastructures selon le potentiel éolien des différentes régions du pays. » explique-t-il.

 

« Par exemple, il peut y avoir de nombreux sites éoliens dans une même région et chacun de ces sites peut être soumis à des vitesses du vent différentes, des conditions qui vont notamment impacter le potentiel énergétique de ces lieux.

 

Un système qui cartographie ces sites et leur potentiel éolien serait d’une grande utilité pour le gouvernement mais aussi pour les producteurs d’énergie qui pourraient améliorer ainsi la planification des installations, déterminer la taille des turbines, fixer les tarifs et développer les infrastructures. » ajoute-t-il.

 

Répondre aux exigences de l’accord de Paris

 

GlobalDtat estime que le volontarisme de l’Afrique du Sud en matière d’énergie éolienne devrait permettre au pays d’atteindre ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre.

 

En 2015, l’Afrique du Sud a participé à la COP21, événement durant lequel le pays a dévoilé son programme pour réduire son empreinte carbone. Le plan défini tend à trouver l’équilibre entre un essor des capacités énergétiques essentiel pour  accompagner le développement du pays et la nécessité de limiter les émissions de gaz à effet de serre.

 

« Le secteur énergétique est actuellement le premier poste émetteur de gaz à effet de serre en Afrique du Sud, dégageant près de 250 millions de tonnes (MT) de dioxyde de carbone. En ajoutant davantage de capacités énergétiques, la filière éolienne devrait être en mesure de soustraire 6,4 MT de dioxyde de carbone de son empreinte écologique d’ici à 2020 et 12,7 MT d’ici à 2025. » indique Vyakaranam. 

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