De plus en plus d’habitants de Gaza, agacés par le manque d’accès à l’électricité qui sévit dans la région, optent désormais pour l’énergie solaire. 

Crise de l’électricité

 

Les panneaux solaires se multiplient sur le toit des habitations des Gazaouis. Les magasins et les publicités faisant la promotion des technologies solaires se sont également répandus. Même les autorités se mettent à l’énergie solaire. Cette énergie propre a le vent en poupe, une tendance favorisée par un climat ensoleillé la majeure partie de l’année.

 

« Les écoles, les hôpitaux et les institutions publiques ont été équipés de panneaux solaires et d’autres projets ont été lancés pour essayer au mois de résoudre partiellement la crise qui touche l’électricité dans la région » a déclaré Abu al-Hajj, chef de l’unité solaire au sein de l’autorité de l’énergie à Gaza.

 

10 000 maisons supplémentaires pourront bientôt bénéficier de panneaux photovoltaïques. Le prix de ces équipements devrait osciller entre 4 500 euros et 5 400 euros, un investissement loin d’être anodin pour les Gazaouis mais nécessaire et amortissables par leur utilisation sur la durée.

 

Des sources d’approvisionnement insuffisantes

 

Gaza et sa population de 1,9 millions d’habitants disposent seulement d’une centrale électrique, grandement endommagée par le conflit avec Israël. Gaza importe majoritairement de l’électricité provenant d’Israël et d’Egypte mais ces sources d’approvisionnement ne sont pas suffisantes.

 

La demande en électricité est en effet estimée à 450 mégawatts mais seulement 250 mégawatts sont aujourd’hui disponibles dans la zone. 27 % de cette électricité vient d’Israël, 22 % est générée par la centrale électrique de Gaza et 6 % arrive d’Egypte.

 

Israël a maintenu un embargo dans la bande de Gaza pendant une dizaine d’années, prétextant la volonté d’empêcher le Hamas d’importer du matériel qui pourrait servir à des fins militaires.

 

Aujourd’hui, les Gazaouis, dont la moitié vivent sous le seuil de pauvreté, ont désormais la permission d’importer des panneaux solaires et profitent d’une baisse des prix de ces équipements pour adopter cette solution.

 

L’énergie solaire fait également figure d’alternative bienvenue pour contrer les dangers que représente l’utilisation de générateurs et de bougies, très répandue à Gaza. Selon les chiffres des autorités, les explosions et les feux déclenchés par des générateurs électriques ou des bougies auraient causé la mort de 24 personnes ces dernières années, des enfants pour la plupart d’entre eux.

 

Pourtant, malgré le récent pic d’intérêt de la population pour le solaire, cette énergie ne représente qu’une part minime du mix énergétique local, générant pour l’heure à peine 3 mégawatts, des capacités que les autorités espèrent faire monter à 15 % d’ici à trois ans, selon Abu al-Hajj. 

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