Ségolène Royal, ministre du Développement durable et des Énergies l'a annoncé la semaine dernière en conférence de presse, les trois premiers millions de compteurs intelligents Linky seront installés mi-2015.
Un grand pas vers la consommation de demain
D'après les estimations, la mise en place de ces appareils interactifs s'étendra jusqu'à 2021 et représente 10 000 créations d'emploi répartis dans tout le pays. Le coût global de l’opération est évalué à 5 milliards d'euros. Plusieurs appels d'offres vont être prochainement lancés par ERDF, dans un premier temps concernant la pose unique de ces équipements, puis d'autres concernant à nouveau la pose mais aussi le recyclage des anciens compteurs. Le ministère espère donc remplacer en six ans la totalité des quelque 35 millions de compteurs classiques.
La ministre précise qu'un « appel d'offres est en cours pour rechercher les PME qui vont poser ces compteurs, par lot de 10 à 20.000 compteurs, région par région. »
Royal affirme également qu'ERDF « a revu sa copie » concernant son offre, après avoir tenu compte des critiques de l'Ademe (Agence De l'Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) et des associations de consommateurs. Parmi les bénéfices qu'il apportera à l'utilisateur, le compteur Linky pourra, entre autres, produire« une facturation sur la base des consommations réelles, ce qui évite les erreurs et les rattrapages de facture », faire « bénéficier de nouvelles offres tarifaires mieux adaptées au profil de consommation » et bien entendu de souscrire à des offres d'effacement « qui permettent de faire baisser la facture ».
Mais l'offre devra encore être complétée d'après la ministre, notamment le support internet. Elle a d'ailleurs demandé à ERDF que chaque consommateur puisse par l'intermédiaire de son portail personnel « construire son propre système d'alerte, lié aux évolutions de sa consommation et adapté aux points qu'il souhaiterait plus particulièrement suivre », avec l'aide d'alertes mail ou SMS. Qu'il puisse, enfin, « comparer son profil de consommation à ceux de consommateurs semblables pour évaluer lui-même son mode de consommation et ses pratiques. » Cette dernière fonction utilisant le même modèle que l'expérimentation Watt & Moi, actuellement menée à Lyon.
