Des chercheurs australiens et américains ont mis en évidence les avantages que les villes intelligentes pourraient avoir sur la santé publique.

La planification urbaine pour faire diminuer les maladies

 

Selon une nouvelle étude menée par l’Université de Melbourne, en Australie et l’Université de Californie à San Diego, les villes qui mettent en place les moyens nécessaires pour favoriser les déplacements à pied, à vélos ou en transport public pourraient constater une baisse significative du nombre de maladies chroniques (telles que des maladies cardiaques ou diabète) dans leur population.

 

L’objectif de cette étude est de montrer comment la conception des villes, notamment la disposition des rues et l’accessibilité aux commerces peut affecter l’environnement et la santé des citoyens dans des villes comme Boston, Copenhague, Delhi, ou encore Londres.

 

Les membres de l’équipe ont fait part de leurs recherches durant une rencontre qui s’est tenue récemment à l’Assemblée Générale des Nations Unies.

 

« Avec une population mondiale qui doit atteindre 10 milliards d’individus d’ici à 2050 selon les estimations, et les trois quarts de cette population qui vivront dans des villes, la planification urbaine doit faire partie d’une solution globale qui permettra de contrer les mauvais résultats en termes de santé publique » a déclaré Billie Giles-Corti, enseignant-chercheuse à l’Université de Melbourne.

 

Au 19ème siècle, elle explique que la panification urbaine a déjà aidé à faire baisser le nombre de maladies infectieuses grâce aux améliorations apportées à l’assainissement, aux logements et aux efforts fournis pour séparer les logements des zones industrielles.

 

« Aujourd’hui, il existe une réelle opportunité pour que la planification urbaine puisse réduire les maladies non contagieuses et les traumatismes liés à la route » a ajouté Giles-Corti.

 

15 % de maladies cardiaques en moins

 

Pour effectuer leur étude, les chercheurs ont exploité différentes données qui pourraient affecter la qualité de vie d’une ville : la distance que les gens doivent parcourir pour accéder aux commerces, la disponibilité et la sécurité des pistes cyclables, le coût des parkings et l’accès aux transports publics.

 

Plus particulièrement, l’équipe a essayé d’estimer la façon dont la santé des individus pourrait être affectée si les grandes villes étaient 30 % plus compactes. Les chercheurs, ont ainsi souhaité analyser les effets qu’engendreraient une diminution de l’utilisation des voitures de 10 % et une réduction des distances d’accès aux transports publics de 30 %.

 

Ils mettent en avant la nécessité de construire davantage de pistes cyclables et d’encourager les automobilistes à délaisser leur voiture, des changements qui pourraient non seulement améliorer la qualité de l’air mais également rendre les gens plus actifs.

 

Si Boston mettait en place les règlementations nécessaires, la ville pourrait espérer faire baisser le taux de maladies cardiaques de 15 % et le taux de diabète de type 2 de 11 %. Les autres villes étudiées présenteraient également des améliorations similaires.

 

« Malheureusement, il est clair que certains leaders municipaux à travers le monde ne tiennent pas compte des études pour améliorer la qualité de vie des villes. Un des défis reste de sensibiliser davantage les décideurs et de trouver les moyens pour les encourager à mettre en œuvre ce qui semble pourtant évident » explique l’un des co-auteur de l’étude, James Sallis qui exerce en tant de professeur de médecine familiale et de santé publique à l’Université de Californie.

 

 

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