Quelques mois après qu’une version provisoire a fuité dans la presse, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie vient de publier la version définitive d’un rapport détaillant 14 scénarios de mix électrique en France, dont un qui envisagerait une électricité provenant entièrement des énergies renouvelables. 

Il y a quelques jours, l’ADEME publiait une étude présentant une dizaine de scénarios possibles de mix énergétiques en France à l’horizon 2050. Pour chacun d’eux, une part des énergies renouvelables est alors envisagée.

 

Quand la loi sur la transition énergétique, promulguée cet été, prévoit de faire grimper la part des énergies propres à 40 % d’ici à 2030, l’ADEME profite de cette étude pour imaginer des scénarios où les EnR occuperaient 80 %, 95 % voire 100 % de notre mix énergétique, d’ici à 2050.

 

Dans la version 100 % renouvelable, l’ADEME dessine un parc électrique français d’une capacité de 230 gigawatts, alors qu’il pointait l’année dernière à 128,9 gigawatts. Ce nouveau modèle énergétique entièrement propre serait majoritairement soutenu par la filière éolienne (63 %), photovoltaïque (17 %), hydraulique (13 %), géothermique (7 %) et par le développement d’infrastructures de stockage, notamment celles dédiées au power to gas qui permettra de gérer l’intermittence des énergies renouvelables.

 

Une différence de coût faible selon les scénarios

 

Cette étude fait donc main basse sur l’énergie nucléaire, au moment où EDF annonce justement vouloir renouveler le parc nucléaire français, avec le déploiement de plusieurs dizaines d’EPR nouvelle génération avant 2050. Bruno Léchevin, président de l’ADEME, explique ainsi que ce rapport n’est en rien un «scénario politique» et qu’il faut davantage y voir «une étude scientifique à caractère prospectif et exploratoire».

 

Selon lui, l’ADEME s’efforce de mettre en lumière « une hypothèse jusqu’ici impensable pour la majorité des acteurs en France devienne une hypothèse techniquement possible ».

 

En anticipant ces nombreux scénarios, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie s’est également penchée sur le coût que représenterait la mise en place d’un modèle énergétique totalement décarboné. Malgré les importantes adaptations qui vont être essentielles à l’instauration d’un mix électriques 100 % vert, l’ADEME indique que le tarif du mégawattheure serait de 119 euros, alors qu’il serait de 117 euros pour un scénario qui s’articulerait autour de 40 % d’EnR, de 55 % de nucléaire et de 5 % d’énergies fossiles.

 

Cependant, l’agence précise que l’instauration de ce mix électrique et des coûts qui en découlent dépendrait majoritairement de contraintes d’acceptabilité sociale des énergies renouvelables ainsi que des progrès technologiques réalisés par les acteurs du marché durant les vingt prochaines années.

Pour lire l'étude cliquez ici 

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