Alors que la plupart de projets de « smart cities » se concentrent sur la modernisation des infrastructures, les citoyens continuent de manger de la nourriture produite de manière archaïque et non responsable. 

Un article paru sur le site Business Standard s’intéresse au paradoxe qui touche le traitement de la nourriture dans les villes intelligentes et interroge Saahil Parekh, co-fondateur de Khetify, une organisation indienne qui a pour objectif de soutenir le développement de l’agriculture urbaine en Inde.

 

« L’idée de “smart cities“ est incomplète sans une idée de nourriture intelligente » explique-t-il. « L’agriculture doit devenir une part permanente du système urbain. »

 

Parekh perçoit une triste ironie dans la manière dont les habitants des grandes villes deviennent de plus en plus connectés grâce aux nouvelles technologies mais davantage déconnectés de la façon dont ils s’alimentent.

 

« Nous ne prêtons plus attention à la provenance de nos fruits et nos légumes et cherchons de moins en moins à comprendre comment identifier les bons des mauvais ainsi que leur valeur nutritionnelle » indique-t-il. « Souvent, notre seul critère reste le prix bas et la présence de pesticides ou d’autres produits chimiques nocifs ne nous vient même pas en tête. »

 

Besoin du soutien des pouvoirs publics

 

Parekh arrive à entrevoir quelques points positifs, notamment dans le fait que de plus en plus de citoyens se mettent à produire leurs propres nourriture en occupant la plupart du temps le toit de leur immeuble. Cependant, pour que l’agriculture urbaine puisse se développer à une plus grande échelle, il estime que les gouvernements doivent intervenir.

 

« Le soutient des municipalités est nécessaire afin de présenter l’agriculture urbaine comme une politique sociale et en faire une part intégrale du programme de conception des zones urbaines » déclare-t-il, avant d’ajouter : « Les villes intelligentes cherchent à booster l’efficacité énergétique et le développement durable en permettant de produire localement ».

 

Pour lui, l’idée d’une production énergétique décentralisée et la multiplication des projets solaires est importante pour une ville intelligente car cela permet d’avoir accès à une production d’électricité localisée essentielle pour alimenter son économie. « L’énergie est produite où elle est consommée, c’est ce qui rend ce concept fondamentalement responsable ». 

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